diff --git a/Dysprosium.md b/Dysprosium.md index 61acb91..8a8fdcb 100644 --- a/Dysprosium.md +++ b/Dysprosium.md @@ -37,4 +37,6 @@ Quelques secondes plus tard, le portail s'ouvrit, Johan commençait à franchir Johan acquiesça d'un mouvement de tête. Il ne s'attendait pas à un accueil agréable, c'était un autre point commun à toutes les missions qu'il avait effectuées. Le métier de garde de sécurité était ingrat, certes on était nourri, logé et blanchi, mais quand un accident survenait, ou que des décisions se répercutant sur le travail des salariés étaient prises, on était en première ligne pour encaisser la grogne, et il fallait être prêt à répondre par la violence. Quand on occupait ce poste depuis trop longtemps, on ne s'encombrait plus de mondanité. Tandis qu'il patientait, Johan contemplait la cour intérieure sur laquelle s'était ouvert le portail, impossible à voir quand on était de l'autre côté du mur. Une nature luxuriante, aménagée en jardin à la française, contrastait avec les rues sombres, poussiéreuses et poisseuses qu'il venait de traverser. Le chemin qui allait du portail à l'entrée de la mine était balisé, une barrière courait le long de chaque côté du pavage, et quelques poteaux avaient été plantés régulièrement, coiffés d'une caméra de sécurité. À mi-chemin, on pouvait distinguer une bifurcation qui menait à une immense bâtisse, une sorte de manoir aux allures romantiques, où se trouvaient à la fois les habitations des dirigeants de l'exploitation que les bureaux et postes de commandement. -Johan en vit sortir une menue silhouette féminine et espérait reconnaître son amie, mais se renfrogna légèrement à mesure que la silhouette approchait et que ses détails se dessinaient. Ce n'était pas Claire, mais une dame d'âge mur, vêtue d'un tailleur élégant quoiqu'un peu terne, et au visage marqué par le temps, mais qui laissait deviner une grande beauté si on lui retirait quelques années. \ No newline at end of file +Johan en vit sortir une menue silhouette féminine et espérait reconnaître son amie, mais se renfrogna légèrement à mesure que la silhouette approchait et que ses détails se dessinaient. Ce n'était pas Claire, mais une dame d'âge mur, vêtue d'un tailleur élégant quoiqu'un peu terne, et au visage marqué par le temps, mais qui arborait encore une grande beauté malgré le passage des années. Ses yeux en particulier, de couleur perle d'eau, semblait transpercer la barrière du regard et lire directement dans les pensées des malheureux qui lui feraient face. + +« Monsieur Johan Legrand, quel plaisir de vous rencontrer. Je suis Madame Pruvost, Directrice des Ressources Humaines de cette exploitation, et c'est moi qui serai en charge de votre entretien. » \ No newline at end of file